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Mon Témoignage d’Appel
Saisi Par Grâce
Le témoignage de vocation au Saint Ministère Pastoral du
Rév. Pasteur Isaac BROUNE
« Pour moi, je t’offrirai des sacrifices avec un cri d’actions de grâces, J’accomplirai les vœux que j’ai faits : Le salut vient de l’Éternel. »
Jonas 2 : 9
Après avoir plusieurs fois combattu la voix de Dieu, c’est ainsi que le prophète Jonas s’est ressaisi. C’est la même attitude de repentance du prophète Jonas que je ressens au moment où je partage avec vous mon témoignage de vocation au Saint-ministère pastoral. Pourquoi maintenant, alors que je suis si longtemps « dans le sillage des pasteurs », serait-on tenté de se demander ? Ce qui suit pourra éclairer la lanterne de plus d’une personne.
Enfance de grâce
En 1975, alors que les préparatifs de Noël battaient leur plein, ma mère fit cette prière au Seigneur en touchant « son gros ventre » : « Papa, tu as envoyé ton fils dans le monde. Voici le mien dans mon ventre, donne-le-moi et permets qu’il reste » contrairement à son premier enfant qui fut mort-né. Quelques jours plus tard, le Seigneur exaucera sa prière puisque le 23 décembre 1975 naissait BROUNE Donko Kouassi Isaac , fils de Broune John Robert et d’Essi Kouma.
Nourri au berceau du Méthodisme, je reçus l’encouragement de mes parents et de mes amis pour toutes mes activités religieuses. Cependant, j’étais « l’idiot de la famille » c-à-d le seul enfant de la famille de 13 enfants à ne pas être apprécié pour ses qualités de chantre. Je développai néanmoins un talent pour les études bibliques et tout ce qui touchait la vie de l’Eglise. Je décidai alors de devenir pasteur, fasciné par ces « hommes en noirs » que je voyais pourtant rarement. Une vocation qui s’est confirmée lorsque je suis devenu moniteur de culte d’enfants puis plus tard prédicateur laïque en titre.
Choisi par grâce
Avec le Seigneur, il n’y a point de hasard.
En 1995, admis au Bac A, mon aspiration la plus profonde était de faire l’Anglais, parce que j’excellais dans cette matière. C’était déjà une première grâce du Seigneur. Mais notre Père Céleste avait un plan bien particulier pour moi. Je me retrouve donc au département des Arts du Spectacle de l’Université de Cocody, dont nous avons été les premiers étudiants, pour y étudier le théâtre et le Cinéma. Un département où je n’avais pas demandé à y aller.
En 1997, alors étudiant en Arts du Spectacle, je décidai de passer le test pour entrer au Cercom (Centre d’études et de Recherche en Communication). Nous étions alors plus de mille candidats repartis entre les deux plus grands amphithéâtres de la Faculté des lettres. Devant les candidats déjà professionnels de la communication et le nombre élevé de candidats par rapport à l’offre je me souviens avoir fait cette prière : « Seigneur, si tu me permets d’être admis, je mettrai mes connaissances à ton service ». Au premier tour, nous étions 66 à être sélectionnés pour les épreuves orales. Je refis cette même prière et la grâce du Seigneur fut avec moi puisque je fus sélectionné par les 32 personnes autorisées à s’y inscrire.
En 1998, alors que nous cherchions des entreprises pouvant nous servir de terrain d’investigation dans le cadre de notre mémoire de maitrise de communication et d’information. Le Seigneur me rappela ma promesse. Je décidai de m’intéresser à la Conférence l’Eglise Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire. Le Seigneur me fit rencontrer le Rév. BOTO AKRE Richmond, attaché de presse à la Conférence qui m’introduit aux Communications de l’Eglise. Mon mémoire de maitrise a porté sur « l’audit de la Communication à l’Eglise Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire ». Ce qui m’a permis de déceler de nombreuses failles dans la politique de communication de cette Eglise et d’être sollicité, chaque fois, pour apporter mon expertise à l’amélioration de cette communication.
Toutes choses qui me servent aujourd’hui puisque ces connaissances théoriques que j’avais acquises ont été renforcées à travers des stages pratiques que le Seigneur a bien voulu que je fasse.
Témoin oculaire et auriculaire par grâce
Après deux années d’études en cinéma et en théâtre, le Seigneur m’ouvre les portes du Cercom, comme je le disais tantôt. Une autre expérience débute pour moi. Celle-ci se soldera par un stage en 2000 au Groupe Fraternité Matin, le plus grand organe de presse du pays, puis au Cabinet du Ministère de l’Industrie et de la Promotion du Secteur Privé. D’autres stages suivront afin de me préparer à assumer la fonction de Secrétaire général de la Rédaction du journal le « Méthodiste », à partir de février 2002 et d’occuper d’autres fonctions.
Toujours sous le couvert de l’Église, je bénéficie d’un stage de 4 mois en journalisme écrit, audiovisuel et multimédia à New Delhi en Inde. Cette formation, comme bien d’autres, est la matérialisation de ce que notre Dieu a toujours disposé favorablement les personnes, les temps et les circonstances en ma faveur. L’expérience de New Delhi me permet de renforcer mes capacités dans le domaine de la presse écrite, audiovisuelle et en ligne. Mais bien plus, cette formation est mon premier véritable séjour linguistique. Cela m’a permis d’acquérir de l’aisance en Anglais et ainsi de mettre cet autre talent au service de l’Église en tant qu’interprète-traducteur.
A la faveur de notre intégration dans la grande famille Méthodiste Unie, je fus désigné pour représenter l’EMU-CI dans le réseau de communication Méthodiste Unie mondial. Une décision qui m’a permis de « raconter l’histoire de l’Eglise au plus haut niveau » et de participer à plusieurs projets de communication dont la création de la radio Méthodiste, La Voix de l’Espérance.
Ce fut un privilège d’être un acteur au sein de la machine de communication de l’Église qui était et qui est en train de se mettre en place. Ma joie est encore plus grande d’avoir été un témoin actif en ayant contribué à écrire certaines pages importantes de l’histoire de l’Église Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire. Je pense singulièrement au passage de l’EPMCI à l’EMUCI. Je regarde le chemin parcouru et je me rends compte que le Seigneur a pris le temps de me préparer à cette mission de communicateur bien avant que je ne décide de me consacrer pour son œuvre.
« Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. » (1 Corinthiens 15 :10).
Aujourd’hui, l’appel du Seigneur me revint sous la forme du dialogue qu’il a eu avec le prophète Jonas. Au risque d’être une menace pour mon entourage familial et professionnel, je confessai cette prière de Jonas : « Pour moi, je t’offrirai des sacrifices avec un cri d’actions de grâces, J’accomplirai les vœux que j’ai faits : Le salut vient de l’Éternel. » (Jonas 2 : 9).
Communicateur de l’Évangile par grâce
Par la grâce de Dieu, j’ai pu explorer les différentes sphères de la communication. Ces expériences ne font qu’attiser ma soif d’annoncer sa parole à son peuple. J’ai donc répondu à l’appel de notre Seigneur en tant que moniteur, puis prédicateur afin de devenir pasteur. Et je me rappelle encore avec émotion que le jour de mon examen de prédication (Dimanche 11 juin 2006), je me suis envolé pour le Zimbabwe, deux heures plus tard, pour une autre formation. Le Seigneur se plait ainsi à faire coïncider certains évènements dans ma vie, pour que la gloire lui revienne. Et depuis, je suis sollicité pendant les journées de la communication à prêcher sur ce thème, parce que les fidèles pensent que je suis la personne idoine. C’est une grâce qu’autant de responsabilités me soient confiées. Mon soutien, c’est l’Éternel mon Dieu, lui le communicateur par excellence. Ma prière est qu’il m’inspire et m’équipe davantage. Et surtout qu’il me rende toujours plus utile pour l’œuvre du salut des âmes à laquelle il m’a appelé à travers mon travail de journaliste, de communicateur et maintenant de pasteur.
« Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? » (Rom 10 :14b-15a).